Pastorale familiale du diocèse de Nice

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IVG : "Pour une prise en compte de la douleur psychique"

A l’occasion du colloque intitulé "Les nouveaux enjeux de l’IVG", organisé le 7 mars 2011 par le laboratoire Nordic Pharma, principal distributeur de la pilule abortive RU 486, La Vie publie une interview de Sophie Marinopoulos. Lors d’une intervention en fin de colloque, cette psychanalyste doit en effet plaider "pour une prise en charge de la douleur psychique".

Selon elle, si la légalisation de l’IVG a permis la prise en charge du corps physique, "celle du corps psychique est reléguée au second plan". Pourtant "quel que soit le choix des femmes, l’IVG est un événement qui fait trace et auquel elles doivent pouvoir faire place, au risque sinon d’handicaper leur féminité et leur maternité future". Elle observe qu'en consultation sur l’infertilité psychique, elle rencontre beaucoup de femmes qui ont cru pouvoir "continuer leur vie comme si de rien n’était" après un avortement. La souffrance de ces femmes "ne se voit pas ne s’entend pas, n’est pas rationnelle. Pourtant elle s’exprime ! Sur le mode somatique, comportemental, relationnel, à travers des maux de ventre, de tête, des pleurs ou une certaine irritabilité. Les femmes en souffrance sont tristes ou se replient sur elles-mêmes, longtemps parfois après une IVG. Il ne faut pas banaliser ces symptômes, mais au contraire mettre ces maux en mots".

C’est pourquoi elle prône le retour de l’entretien psychologique pré-IVG, prévu par la loi Veil et supprimé en 2001, qu’elle juge "essentiel" et "indispensable".

Dans un article du Monde, le Centre de documentation médicale sur l’avortement va dans le même sens : "les patientes sont trop souvent pressées par les praticiens pour les ‘faire rentrer dans les délais’ et pour éviter les problèmes médicaux d’une IVG tardive". Il est pourtant important que la femme puisse disposer d’un temps suffisamment long et de qualité pour faire son choix.

"Certaines femmes peuvent encore souffrir 10 ans après la perte de leur fœtus. Ces traumatismes ne sont pas pris en considération, ou très peu, par l’entourage, la société, et la douleur peut s’enkyster", indique de son côté le psychiatre Stéphane Clerget.

 

Cf. La Vie (Armelle Breton et Claire Legros) 02/03/11 - Le Monde (Pascale Santi) 05/03/11



09/03/2011
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